vincentbinant.wordpress.com

Apparition d'une tâche d'encre sur le cannard...


Entre nous, sincèrement c'est tout de même ce que peuvent parfois me dire les abonnés du COIN-COIN* qui m'a convaincu de créer ce blog! Oui j'ai l'immense joie (?!) de travailler dans

le call-center du COIN-COIN*.


...Ce qui permet accessoirement de payer mon modeste, quoi que horriblement cher, 17m² parisien.

Les histoires du COIN-COIN* étant trop peu nombreuses (bien que... il y aurait à dire - si si! - ), "Une tâche d'encre dans le canard" accueillera aussi d'autres billets décomplexés (au choix) :

-Paris au détour de quelques photos.
-Tergiversations musicales.
-Vie étudiante du Canard masqué.
-Prises de tête journalistiques.

Point à la ligne,
Bla Bla Bla ...


De la part du Canard Masqué et de moi-même: Bonne flânerie sur l'internet !


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* Un indice pour le mot masqué COIN-COIN: en tout cas ce n'est pas le Canard enchainé (M'enfin non! Ca serait trop simple.)



dimanche 30 mai 2010

Ah l'humour anglais !







"In the Loop" : Les dessous risibles de la guerre en Irak

"Comme on s'en souvient peut-être, le Royaume-Uni s'est rangé aux côtés des Etats-Unis lors de l'intervention américaine en Irak. Il n'y a pas de quoi rire, et pourtant le processus qui a mené à cette décision fournit, six ans plus tard, la matière d'une excellente comédie politique. L'Irak n'est jamais mentionné tout au long d'In the Loop, mais on voit très bien de quoi il retourne.

Simon Foster (Tom Hollander), jeune et pas très brillant secrétaire d'Etat au développement international, s'écarte légèrement de la ligne du gouvernement de Sa Majesté en déclarant à une meute de journalistes qui font le trottoir que la guerre est "imprévisible". Il s'attire ainsi les foudres du redoutable Malcom Tucker (Peter Capaldi), responsable de la communication gouvernementale. Inspiré d'Alastair Campbell, qui occupa ces fonctions auprès de Tony Blair, Tucker est écossais comme son modèle et d'une grossièreté à faire rougir Joey Starr. L'un des plaisirs qu'offre In the Loop consiste à l'écouter égrener des chapelets d'insanités d'une immense invention verbale. C'est un cours d'anglais comme vous en prendrez rarement.

L'autre plaisir vient d'une vision assez limitée mais réjouissante de la vie des grands qui nous gouvernent. Loin des visions paranoïaques américaines, Armando Iannucci préfère expliquer les événements qui viennent de façonner notre planète par la lâcheté et l'incompétence des puissants et de ceux qui aimeraient l'être.

Simon Foster est ainsi envoyé à Washington, une mission prestigieuse qu'on lui confie en échange de sa promesse de se tenir à carreau. Accompagné par son chargé de communication à lui tout seul (Chris Addison), un grand dadais que l'on croit un instant un peu moins faillible que ses supérieurs, avant de déchanter en riant, le jeune secrétaire d'Etat se conduit comme n'importe quel cadre moyen à qui l'on offre deux nuitées dans un hôtel quatre étoiles.


Défaite de la vérité

Cette excursion diplomatique permet au réalisateur d'employer quelques acteurs américains parmi lesquels James Gandolfini, qui tient le rôle d'un général opposé à la guerre. Il faut dire qu'Armando Iannucci a rodé sa méthode à la télévision, ce qui explique sans doute qu'il ait tenu à la présence de la star des "Soprano", qui tient avec superbe le contre-emploi qui lui est proposé (enfin, son personnage est pacifique, mais pas au point de ne pas menacer de mort un opposant).

In the Loop (qui peut se traduire par "dans le circuit") procède d'une série diffusée par la BBC, In the Thick of It ("en pleine tempête"), réalisée par Iannucci et interprétée par une partie de la distribution du long métrage. Le feuilleton était déjà filmé par une caméra portée qui zoome de façon inopportune sous le nez des personnages. Cette façon de faire, assez répandue de nos jours, vient elle-même d'une autre série télévisée, The Office, version britannique. La série de Ricky Gervais est à cette décennie ce que Monty Python fut aux années 1970, un prototype humoristique qui a changé la fiction comique des deux côtés de l'Atlantique.

Pourtant In the Loop n'est pas un gros épisode télévisé. Au lieu de chroniquer au jour le jour les petits malheurs d'un cabinet ministériel comme il le faisait sur le petit écran, Armando Iannucci et ses scénaristes (qui travaillaient aussi sur la série) ont construit un récit dramatique, qui se clôt, comme dans la réalité, sur la défaite de la vérité. Les opposants à l'invasion de l'Irak, qui ont sûrement gardé le souvenir de leur impuissance, trouveront une consolation plaisante dans l'exposition impitoyable de la médiocrité des va-t-en-guerre."


Le Monde.fr 17 novembre 2009




Malheureusement, impossible de trouver In the loop en version originale sous titrée. Il faut absolument le voir en anglais sinon ça achève un certain nombre de blagues et surtout, ça nous prive de la variété du vocabulaire anglo-saxon, magnifiquement mise en scène lors des longues tirades insultantes de Malcom.

In the loop en Version française

In the loop en Version originale

samedi 29 mai 2010

Little Boxes




Un standard folk de 1962 remis au goût du jour grâce à la série Weeds...


Weeds qui débarque sur les écrans américains en août 2005 et traverse l'Atlantique pour se retrouver dans nos salons un an après! C'est Canal+ qui fait le pari de diffuser cette nouvelle série américaine audacieuse et impertinente...
En 2008 les chaînes de télévision françaises non cryptées ne semblent pas prêtes à accueillir Weeds
:
TF1: « Weeds est une série qui traite d'un sujet peu commun. Si jamais nous la diffusons, ce sera en deuxième ou troisième partie de soirée, mais pour le moment ce n'est pas à l'ordre du jour. »
France Télévision: « Weeds n'a pas été achetée par France Télévision, et nous ne comptons pas le faire. Toutefois, Weeds n'est pas une série comme les autres. »
M6: « Nous n'avons pas acheté la série pour le moment, Weeds est l'un des succès de l'année aux États-Unis et nous y pensons. Quand la diffuser : là est la question, car la série traite d'un sujet assez choc en France. »
Après un an d'attente, l'épisode 1 de la saison 6 devrait être diffusé le 16 août 2010 sur Showtime.


L'histoire?
"Confrontée à des difficultés financières à la suite du décès de son mari causé par une crise cardiaque, une mère au foyer, Nancy Botwin, entreprend de vendre du cannabis à ses voisins. Mais dans la petite ville d'Agrestic, banlieue californienne fictive et bourgeoise où elle vit, les apparences et le conformisme prévalent. Elle essaie tant bien que mal de s'en sortir, mais tout ne va pas pour le mieux, tant dans ses « affaires » que dans sa vie familiale avec ses deux fils, qui ne sont au départ pas au courant de la nouvelle activité de leur mère."

Relativement réaliste, singulière et hilarante, Weeds est une série anti-conformiste.
Suivant les aventures (et c'est un euphémisme) de cette famille atypique, la série évolue et nous emmène au delà du territoire d'Agrestic dès la saison quatre qui lui donne un ton plus grave.
Pour ma part je trouve que plus les saisons avancent plus la série devient intéressante, on pourrait même ne pas regarder la saison une. Mais bon, comme elle est aussi une sorte d'introduction à la série, afin de "planter le décors", il est mal aisé de l'éviter.
A noter, le jeu de Mary-Louise Parker interprétant à la perfection le personnage de Nancy Botwin.

Pour en revenir à nos petites boites:
Tout au long de la première saison c'est Malvina Reynolds qui interprète cette chanson.
Originalité, Little Boxes est reprise lors de la saison 2 et 3 à chaque épisode par un artiste différent imposant son style (The Shins,
Linkin Park, Pete Seeger, , Elvis Costello, The Submarines....lors de l'épisode 4 de la saison 2 elle est même interprétée par les Soeurs McGarrigl en Français.)

Cette chanson parodie joyeusement le développement des banlieues, qui ont émergées aux Etats-Unis après guerre.

Uniformité, perte d'identité, cette rengaine dépeint des familles heureuses en apparence parfaites, dans un petit univers rangé...


C'est notamment William Jaird Levitt qui a l'idée de développer les "Garden Community" où s'alignent ces petites boîtes toutes pareilles ("Little boxes all the same") ou plutôt ces petites maisons, peu coûteuses car standardisées.
Une nouvelle vision du rêve américain: un bout de pelouse, une petite maison à quelques dizaines de kilomètres de New York, c'est Levittown.


Little boxes on the hillside,
Little boxes made of ticky tacky
Little boxes on the hillside,
Little boxes all the same,
Theres a pink one & a green one
And a blue one & a yellow one
And they are all made out of ticky tacky
And they all look just the same.

And the people in the houses
All went to the university
Where they were put in boxes
And they came out all the same
And theres doctors & lawyers
And business executives
And they are all made out of ticky tacky
And they all look just the same.

And they all play on the golf course
And drink their martinis dry
And they all have pretty children
And the children go to school,
And the children go to summer camp
And then to the university
Where they´re put in boxes
And they come out all the same.

And the boys go into business
And marry & raise a family
In boxes made of ticky tacky
And they all look just the same,
Theres a pink one & a green one
And a blue one & a yellow one
And they are all made out of ticky tacky
And they all look just the same.



Pour le plaisir, la version d'Engelbert Humperdinck (saison 2 épisode 3)



source: Libération.fr (une vidéo sur Levittown !) , Wikipedia


lundi 17 mai 2010

Coup de projecteur !



Chaque année, en même temps que le Festival de Cannes, les professionnels de la publicité se réunissent pour les "Lions d'or"
qui récompensent les meilleurs créations publicitaires du monde.

Pour l'occasion le Festival s'associe à Youtube pour un grand concours vidéo baptisé le 48 Hours Ad Contest. L'objectif? Créer un spot pour une campagne caritative en seulement 48h!


Projecteur sur la vidéo proposé par Gauthier qui tient le blog Bruit de Trottoir (blog décalé sur le bas-côté) :

SABLES EMOUVANTS
Réalisé pour Water Aids, une association qui milite pour l'accès à l'eau et à l'hygiène pour tous.



Je vous conseille de cliquer deux fois dessus et d'aller la voir sur Youtube.




source : minutebuzz.com

samedi 15 mai 2010

Portraits d'abonnés I


« Téléopératrice polyvalente » ... c'est ce qui est inscrit sur ma fiche de paie.

Quoiqu’il en soit être téléopératrice (vous aurez remarqué le "polyvalente", s'il vous plait.) ça peut-être quelque peu laborieux. Un exemple ; une matinée type début juillet quand tous les abonnés appellent parce qu’ils partent en vacances et qu’il faut suspendre l’abonnement, voire faire arriver le COIN-COIN dans la résidence secondaire de la Baule.
Résultat en cinq heure de temps vous avez pris cent trente appels sans vous arrêter, en répétant encore et encore le script défini par la société.

Tout le monde l’a compris… pas très stimulant tout ça.

Mais, il y a un mais, les abonnés sont là pour nous aider à faire passer le temps et heureusement. Régulièrement des appels sortent un peu du lot.

****


C’était l’un de mes tout premiers appels seule (j'entends sans collègue pour m'écouter, m'aider ou tout bonnement reprendre la conversation.)
Je crois me souvenir que cet abonné était coiffeur. Pendant au moins douze minutes (c’est énorme dans un call-center douze minutes ! ) il m’a raconté n’importe quoi, après m'avoir demandé de réexpédier plusieurs magazines pour son salon! La conversation reste flou (ça date...) mais à un moment il commence à rentrer dans un délire bizarre: « vous savez les Pokémons ! Ce n’est peut-être pas de votre génération ? C'est P***** de Pokémon! » Euh… ? [help]

Le stressé
Huit heure quarante, vous êtes bien, vous maîtrisez à peu près le flux d’appels et vous tombez sur le personnage stressé. Et qui petit à petit va vous transmettre son stress, bien évidemment. Il parle à une rapidité folle, il est presque essoufflé à chaque bout de phrase, vous sentez que c’est le moment de taire le passage sur la vérification des coordonnées !
Le pire, mais il est très rare, c’est l’abonné qui a osé prendre le téléphone pour vous appeler, qui s’en excuse presque, essayant tant bien que mal, en bégayant, de vous expliquer ce qui lui arrive… Il réussit presque à me contaminer celui-ci...

Deux mails récents qui m’ont marqués
« Envoyez un avis de recherche car il est 10h33 et votre porteur à dû se perdre dans la jungle d’Asnières ». L'abonné sait aussi avoir de l'humour.
« Je vous renvoie la troisième montre que vous m’avez envoyée, elle ne fonctionne pas non plus, à moins qu’il faille mettre une pile mais ce n’est pas précisé » … Certes !

Peace&COIN-COIN
Y-a des périodes rien ne marche ! La poste fait grève ou livre avec deux jours de retard, les porteurs se sont volatilisés dans certaines régions de France… bref vous vous en prenez plein la tête appels sur appels et vous ne savez plus quoi dire.
Un abonné à juste ensoleillé ma fin de journée… Dossier horrifiant, des réclamations à plus savoir quoi en faire, aucun journal depuis une semaine et demi, pas de réponse aux enquêtes de portage. Vous commencez à vous liquidifier derrière votre écran d'ordinateur...ET il commence à me raconter tout ça joyeusement, en essayant, tant bien que mal, de contenir son rire. J'avais un sourire béa, mon casque vissé sur la tête.

Une autre façon de s’introduire, s’il vous plait.
J’ai été surprise la première fois. Il y a peu d’abonnés qui fonctionnent comme ça mais régulièrement ça revient, c’est pas plus mal, en même tant faut bousculer les habitudes hein. Donc il est précisément sept heure douze du matin, deuxième appels de la matinée :
Bienvenue au COIN-COIN que puis-je faire pour vous ? – Bonsoir. Mademoiselle, je voudrais suspendre l’abonnement. Très bien.
Y-a-t-il autre chose que je puisse faire pour vous ? – Nan je vous remercie. Bon jour.

Parfois on rentre dans l’intimité des abonnés…
Un abonné sympathique en ligne, il appelle pour un impayé. Je lui explique qu’on peut le régulariser en ligne s’il me communique son numéro de carte bancaire. Il me dit qu’il est vraiment désolé et dans un soupir qu’il vient de rentrer dans son bain:
– J’ai couru toute la journée et en rentrant j’ai voulu décompresser un peu vous comprenez. Je suis désolé.
–Ah, mais vous n’avez pas à vous justifier monsieur.
On a rigolé et je me suis permis de lui souhaiter un « bon bain ».




Très bon week-end !

A quand une saisine du Conseil Constitutionnel ?

[Si cette loi arrive à passer et que les sages sont consultés ... je promets (à certains; ils se reconnaitront) de me mettre en mode juriste étudiante et de rédiger un post sur sa décision. En espérant qu'on aura pas à attendre une saisine par voie de question préjudicielle pour avoir à en débattre içi, sinon on a le temps! Merci de faire votre travail messieurs et mesdames les parlementaires.
Enfin en espérant surtout qu'elle passe pas du tout cette loi...
]









INTÉGRATION

"Le Conseil d’État a émis un « avis défavorable » au projet de loi du gouvernement visant à interdire complètement le port du voile intégral. Selon nos informations, les Sages réunis en assemblée
mercredi, en présence du secrétaire général du gouvernement, ont une nouvelle fois expliqué, comme dans leur étude remise il y a un mois à Matignon, qu’ « une interdiction absolue et générale du port du voile intégral en tant que telle ne pourrait trouver aucun fondement juridique incontestable » et qu’elle serait « exposée à de fortes incertitudes constitutionnelles et conventionnelles » . La Cour européenne des droits de l’homme a consacré le « principe d’autonomie personnelle » selon lequel chacun peut mener sa vie selon ses convictions, y compris en se mettant physiquement ou moralement en danger.

Dès qu’il y a consentement, il devient donc difficile d’invoquer la dignité de la femme pour fonder une interdiction générale, avaient analysé les Sages dans leur étude. De la même façon, la restriction des libertés au nom du « Vivre ensemble » « serait sans précédent » . Un pari juridique qu’ils n’avaient pas voulu prendre, préférant
des interdictions sectorisées. « La sécurité publique et la lutte contre la fraude, renforcées par les exigences propres à certains services publics, seraient de nature à justifier des obligations de maintenir son visage à découvert, soit dans certains lieux, soit pour effectuer certaines démarches », avait alors expliqué le rapporteur, Olivier Schrameck, l’ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin. Cette fois, c’est la section de l’Intérieur qui a examiné le projet de loi, pour parvenir aux mêmes conclusions.
« Ce n’est pas une surprise », fait-on savoir à Matignon. « Cela n’entame en rien la détermination du gouvernement à faire évoluer la législation sur ce sujet. » Le gouvernement va passer outre l’avis du Conseil d’État, qui n’est que consultatif. « Il
faut assumer les risques juridiques de nos convictions », avait anticipé François Fillon.

Dans l’exposé des motifs de son projet de loi, que Le Figaro s’est procuré, le gouvernement justifie ainsi son choix d’une interdiction globale : « L’édiction de mesures ponctuelles, se traduisant par des interdictions partielles limitées à certains lieux ou à l’usage de certains services, n’aurait constitué qu’une réponse affaiblie, indirecte et détournée au vrai problème que pose, à notre société, une telle pratique. » Pour bannir le port du voile intégral, les rédacteurs du texte évoquent la notion de dignité de la personne humaine – quand bien même certaines femmes seraient consentantes –, celle de l’ordre public dans son acception large, celle du vivre ensemble, et enfin les questions de sécurité.
En somme, ils cumulent les motifs pour interdire le voile intégral.


Ce projet de loi sera présenté mercredi en conseil des ministres. Et devrait être examiné début juillet par les députés et début septembre par les sénateurs, l’objectif étant de le voir adopté définitivement à l’automne. Mais si les députés ont voté à l’unanimité mardi la proposition de résolution(*) du groupe UMP condamnant le voile intégral, comme « attentatoire à la dignité » et « contraire aux valeurs de la République » le consensus s’arrête là. Les socialistes ont déposé leur propre proposition de loi qui préconise une interdiction du port du voile intégral limitée à certains lieux publics. « L’interdire sur l’ensemble de l’espace public ne sera pas opérant, risque d’être stigmatisant et surtout d’être totalement inefficace car inappliqué » , a déclaré Martine Aubry.
Si elle est adoptée, la loi devrait entrer en vigueur six mois après sa promulgation, soit au printemps 2011. Car le gouvernement veut croire qu’il n’y aura pas soixante députés pour s’exposer sur la burqa en saisissant le Conseil Constitutionnel. Les premiers contentieux et une éventuelle question préalable de constitutionnalité ne devraient surgir que plus tard. « Ce sera juste avant les élections présidentielles et je pense que le Conseil constitutionnel portera une vision juridique et politique sur ce sujet » , pronostique un ministre. En clair, qu’il ne retoquera pas une loi qui invoque la dignité des femmes et le vivre ensemble.
"

Figaro n°20 460

* NDLR: Seule une résolution a été votée à ce jour donc. Et c'est là qu'on prend son lexique des termes juridiques 16é édition Dalloz (un peu de pub ça fait pas de mal)

"Texte voté par un organe délibérant et qui a trait à son fonctionnement intérieur ou exprime son opinion ou sa volonté sur un point déterminé.
La résolution votée par une assemblée parlementaire se distingue de la loi en ce qu'elle ne comporte pas d'intervention de l'autre assemblée en régime bicaméral et n'est pas soumise à promulgation."


mardi 11 mai 2010

Euroscepticisme...?









Qui veut gagner des millions... de dettes?

"Encore une fois on pare au plus pressé sans s’interroger sur l’avenir. On colmate les brèches, on “rassure” les marchés, mais on ne rassure guère les Européens et on transfère aux générations futures le poids de la dette. Ce qu’on appelle improprement la “crise grecque” vient de mettre un terme, ce 9 mai 2010, à ce qui fut jusqu’à présent l’aventure européenne. Une aventure tissée de petits pas, de traités et de compromis. Ironie de l’Histoire, c’est aussi un 9 mai, soixante ans plus tôt, que Robert Schuman lançait, depuis le Quai d’Orsay, un appel à l’Allemagne pour une mise en commun du charbon et de l’acier, une proposition qui allait peu à peu amorcer le processus communautaire.

Aujourd’hui, il manque à l’Union européenne presque tout : des institutions lisibles, un leadership, des processus un tant soit peu démocratiques et une claire vision de ses intérêts vitaux. Après le charbon, la PAC et l’adhésion des pays de l’est de l’Europe, l’euro devait être le pas le plus important vers l’intégration. La presse européenne ne peut que le cons­tater : c’est un échec complet, et les Européens en paieront longtemps le prix.


Comme le dit Thomas Friedman, le chroniqueur du New York Times, la petite souris est morte et elle ne nous apportera plus une pièce sous l’oreiller dans notre sommeil. Les Européens ont définitivement perdu leurs dents de lait, espérons-le. Cette crise va peut-être les inciter à demander des comptes et à ne plus croire aux vieilles histoires. Un seul exemple : l’économie française. Nous allons vers une contraction de la production intérieure de 3 % en 2010. En fait, l’activité, faute d’innovation et de succès à l’export, est soutenue à bout de bras par la consommation – autrement dit par la seule dépense publique et les transferts sociaux –, qui représente plus du tiers du PIB ! Ces transferts atténuent les effets de la crise et empêchent la misère aujourd’hui, ce qui est bien. Mais ils ne règlent pas la question de l’avenir et de ses montagnes de dettes. Or, jusqu’à dimanche dernier, la seule hypothèse pour l’avenir était la construction européenne…"

Courrier International n°1019

lundi 10 mai 2010

Regard sur Shei Tan

(PrivateJoke: pour ceux qui se sont déjà entendu dire qu'ils avaient le Sheitan en eux....)




"La Mission suprême de l'art consiste à libérer nos regards des terreurs obsédantes de la nuit, à nous guérir des douleurs convulsives que nous causent nos actes volontaires. " Nietzsche



Figer une émotion, exacerber une sensation à la faveur d'une photographie...

Cet autodidacte œuvre tout aussi bien derrière un numérique qu'avec un argentique ou un polaroid entre les mains.
D'intrigants minifilms se trouvent sur le site de Sheitan, Aucune Limite et Under Water m'ont particulièrement marqués.


"Be in the standart / Être dans la norme !!??"







Sheitan définit lui-même la photographie comme un exutoire.
Et on ne peut être que frappé par la puissance dégagée par certains de ses clichés et notamment ceux de la série "In the mouth of madness". Ce sont les plus violents mais ils demeurent pour moi les plus intéressants, mettant en quelque sorte leur auteur à nu.























Par son travail il nous invite à jeter un autre regard sur le genre humain et à aller voir au delà de nos propres frontières. Je retiens tout particulièrement son voyage en Thaïlande qui est frappant d'humanité...




lundi 3 mai 2010

Promenades parisiennes I



















Il y a quelques semaines en me baladant avec un ami à Saint-Germain-des-prés nous étions tombés sous le charme que dégageait une petite cour rue Jacob. Une ambiance à contre temps de Paris, un instant de sérénité.






















Boulevard Raspail.
Je passe devant la Maison des Cultures du Monde avec mon appareil photo et que vois-je? Cette petite voiture!
Furtivement je regarde autour... des agents de sécurité, du beau monde qui semble venir pour une soirée... Je dépasse déjà l'entrée! Oh et puis de toutes façons... si je gêne on me le dira.









































Alors j'émets une hypothèse pour la culture dans laquelle baigne cette petite auto: indonésienne (mais sans aucune conviction).